Le lac Eyasi, joyau secret du nord de la Tanzanie

Encore à l’abri des grands circuits touristiques, le lac Eyasi est l’un de ces lieux à part, où l’on se sent seul au monde, entouré d’oiseaux, de palmiers et d’histoires millénaires. Situé dans la Vallée du Rift, au sud-ouest du cratère du Ngorongoro, dans le nord de la tanzanie, ce lac salé endoréique, s’étend sur plus de 1000 km² et joue à cache-cache avec les saisons. Peu profond, il se transforme selon les pluies : miroir scintillant en saison humide, désert craquelé en saison sèche.

Où se trouve le lac Eyasi ?

Le lac Eyasi se niche dans le nord de la Tanzanie, au cœur de la célèbre vallée du Grand Rift, entre les parcs mythiques du Serengeti et du cratère du Ngorongoro. Il est situé au sud-ouest de la zone de conservation du Ngorongoro, à environ deux heures de piste du district de Karatu.

Perché à environ 1 000 mètres d’altitude, ce lac salé s’étend dans une région encore peu explorée par les circuits touristiques traditionnels. C’est justement cette situation un peu à l’écart qui fait tout son charme : ici, la nature règne en maître et l’on découvre une Tanzanie plus brute, plus intime, loin des foules et au plus près des traditions locales.

Le lac Eyasi vaut-il la peine d’être visité ?

Absolument. Ce n’est pas un safari au sens classique du terme. Ici, pas de file de 4x4 ou de foule au coucher du soleil. Eyasi, c’est une immersion dans une autre Tanzanie : plus brute, plus intime, plus humaine.

C’est un lieu où l’on se sent minuscule face à l’immensité, mais profondément relié à ceux qui y vivent. Pour les voyageurs curieux, ouverts, en quête d’authenticité : le lac Eyasi est un incontournable.

Des paysages qui évoluent avec le temps

Ici, rien n’est figé. Les rives bordées de palmiers s’étendent ou se retirent au gré des pluies. Quand l’eau se retire, le lac laisse apparaître des étendues désertiques presque lunaires. Quand elle revient, la lumière s’y reflète dans un ballet changeant de couleurs. L’accès, par une piste chaotique au départ de Karatu, demande un peu de patience – mais le jeu en vaut largement la chandelle.

Quels animaux observer au lac Eyasi ?

Le lac Eyasi est un paradis pour les passionnés d’ornithologie. Selon la saison, on peut y observer de nombreuses espèces d'oiseaux aux abords du lac : des grues couronnées, des pélicans, des aigles-pêcheurs vocifères, des hiboux grand-duc ou encore des ombrettes. On croise aussi parfois des hippopotames, des guibs harnachés, des singes verts et les adorables dik-diks, minuscules antilopes mesurant à peine 40 cm.

Comme le souligne notre conseiller local : « C’est un écosystème fascinant et préservé. En saison sèche, les oiseaux sont plus concentrés, c’est l’un des meilleurs moments pour l’observation. »

Quoi faire au lac Eyasi ? Expériences à vivre

Observer les différentes espèces d'oiseaux qui tournoient au-dessus des rives, suivre la trace d’un dik-dik dans les hautes herbes ou surprendre un hippopotame au lever du jour… L’exploration de la faune est incontournable au lac Eyasi. Mais ici, l’aventure ne se limite pas à la nature. Elle est aussi profondément humaine.

L’une des expériences les plus fortes à vivre sur place est la rencontre avec les Hadzabé, un peuple de chasseurs-cueilleurs qui perpétue un mode de vie ancestral. Pour les approcher, il faut quitter les pistes, s’enfoncer dans le bush, ouvrir l’œil et tendre l’oreille. Ils vivent en petits groupes, à l’ombre d’un acacia ou au creux d’une clairière, dans des huttes simples faites de branchages et de terre.

Certains circuits vous donnent la chance de partager un moment avec eux – un moment vrai. Avec beaucoup de respect, vous serez invités à les accompagner dans leurs activités quotidiennes : cueillette de racines ou de baies sauvages, fabrication d’outils, récolte de miel, et parfois même une initiation à la chasse à l’arc. Les femmes vous feront découvrir leur savoir des plantes et les chants transmis de génération en génération, pendant que les enfants observent, rient et imitent les gestes des adultes.

C’est une immersion rare, loin des démonstrations touristiques. Ici, on n’observe pas un spectacle : on partage un instant de vie. Ce sont ces rencontres authentiques, intimes et sincères, qui donnent tout son sens à un voyage au lac Eyasi.

Quelle tribu vit autour du lac Eyasi ? À la rencontre des Hadzabé et des Datoga

Mais ce qui rend Eyasi inoubliable, c’est l’humain. Sur ses rives vivent les Hadzabé, l’un des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs d’Afrique. Ils vivent au rythme de la nature, chassent à l’arc, cueillent fruits et racines, récoltent le miel. Lors d’excursions encadrées, vous pouvez partager un moment de leur quotidien : suivre une piste avec un chasseur, cueillir avec les femmes ou simplement échanger un sourire.

Non loin de là vivent les Datoga, forgerons semi-nomades. Leur culture et leurs traditions diffèrent, mais la fierté de leur identité est commune. Ces rencontres, simples et sincères, laissent une empreinte durable.

Où dormir près du lac Eyasi (safari lodge) ?

Quelques lodges et campements discrets permettent de dormir à proximité du lac - comme le Ziwani Lodge ou le Kisima Ngeda Camp. Ce sont souvent des hébergements simples, respectueux de l’environnement et tenus par les communautés locales. Certains offrent une vue directe sur le lac, d’autres une ambiance intimiste sous les étoiles. Nos conseillers privilégient des adresses authentiques, loin des standards aseptisés.

Comment puis-je me rendre au lac Eyasi ? (route)

Le lac Eyasi est accessible depuis la ville de Karatu, à environ deux heures de piste. Un véhicule 4x4 est indispensable, surtout en saison humide. En général, Eyasi est inclus dans les circuits entre le cratère du Ngorongoro et le Serengeti. Notre conseiller local vous accompagne dans l’organisation des transferts et des visites, en toute sérénité.

Quand partir au lac Eyasi ?

La meilleure période pour visiter Eyasi va de janvier à février et de juin à octobre. Ces mois correspondent à la saison sèche : les pistes sont praticables, les rencontres et les visites plus faciles, les animaux nombreux. En revanche, mieux vaut éviter avril et mai, période de grandes pluies, pendant laquelle certaines zones deviennent inaccessibles.