Riche et dense, la population ouzbèke regroupe de nombreuses ethnies, des turcs, aux russes, en passant par les minorités tadjiks ou encore kazakhs. Retour sur l’histoire du pays et de ses habitants.
L’histoire de l’Ouzbékistan
Pays d’Asie centrale doté d’une riche et complexe histoire, l’Ouzbékistan a vu passer sur son territoire les chefs des plus grands empires, été un des carrefours les plus stratégiques lors de la Route de la Soie, s’est fait happer par l’Empire soviétique pendant près d’un siècle, avant d’acquérir enfin son indépendance. Voici son histoire :
- Période de l’Antiquité et du Moyen-Âge : les premières traces de présence humaine remonteraient à 1 500 ans avant J.-C. mais c’est en 545 avant J.-C que le pays commence son histoire avec la domination perse, puis la conquête d’Alexandre le Grand, les Arabes, les Turcs et les Mongols, chacun laissant son empreinte en Ouzbékistan.
- Au 16e siècle : c’est à cette époque que l’on retrouve les khanats ouzbeks. Après avoir chassé les derniers Timourides de leurs terres, ils s’emparent du territoire qu’ils divisent en plusieurs parties dont Khiva, Kokand et Boukhara. En parallèle, le pays commence à sombrer et perd tout son éclat entre les 17 et 18e siècles, puis finit par tomber aux mains des Russes.
- Au 19e siècle : affaiblis, les ouzbeks finissent par tomber sous le joug des soviétiques et connaîtront des années de soumission de la part de leur envahisseur. Réduit à développer sa production de coton, l’Ouzbékistan connaît l’énorme scandale de « l’affaire du coton » dans les années 1980. Alors que l’URSS souhaite maximiser le rendement de coton, les autorités ouzbèkes falsifient certains documents laissant croire que le pays produit du coton qui en réalité n’existe pas.
- De 1991 à aujourd’hui : suite à l’effondrement de l’URSS en 91, le pays déclare son indépendance, mais reste soumis à un régime autoritaire entretenu par le président Islam Karimov jusqu’en 2016. L’actuel président Shavkat Mirziyoyev, lui, œuvre pour une ouverture du pays à l’internationale et une amélioration des droits de l’Homme.
Les habitants d’Ouzbékistan
Composé à 80 % d’Ouzbeks, le territoire regroupe de nombreux autres groupes ethniques, dû à son riche passé historique. Les Karakalpaks sont, par exemple, une république autonome du pays et constituent un des peuples les plus importants de l’Ouzbékistan. Le pays abrite également une part importante de citoyens russe, représentant environ 750 000 habitants. Au total, on ne compte pas moins d’une dizaines de minorités ethniques regroupant : des Tadjiks, des Kazakhs, des Kirghizes, des Tatars, des Ouïgours, des Ukrainiens, des Iraniens, des Arméniens, des Turcs et bien d’autres encore.
Par ailleurs, la majorité de la population se concentre dans les villes principales. Elles détiennent à elles seules, plus de 40 % de la population du pays. Le territoire subissant de fortes chaleurs et dominé par des paysages désertiques, a contribué à un exode des habitants vers la ville, à l’image de la capitale Tachkent. C’est également dans ces zones que la vie y est la plus attractive avec la présence de grandes entreprises, de théâtres, de parcs et de musées.
La langue officielle en Ouzbékistan
Parlé par près de 17 millions d’habitants, l’Ouzbèke est la langue officielle du pays. Puisant ses origines directement dans la langue turque, l’Ouzbèke est également la seconde langue la plus utilisée en Turquie. Dans le monde, ce n’est pas moins de 35 millions de personnes qui utilisent cette langue au quotidien.
Longtemps restés sous le joug de l’union soviétique, les habitants du pays ont été forcés d’apprendre et d’utiliser la langue russe, lors de l’occupation de leur oppresseur. Langue qui finira par devenir la deuxième langue parlée du pays. À Tachkent, le russe est encore largement répandu et est principalement utilisé lors des échanges commerciaux, dans l’administration ou les affaires.
Les autres ethnies présentes sur le territoire ont également conservé leurs propres langues, à l’image des Karakalpaks, des Tadjiks, des Kazakhs ou encore des Turkmènes. On remarque aussi le développement de plus en plus présent de la langue anglaise, essentielle aux échanges internationaux et à l’accueil des touristes dans le pays.
La culture en Ouzbékistan
Véritable melting pot des cultures, l’Ouzbékistan jouit de nombreuses traditions, aux influences turques, persanes, arabes, mongoles ou russe. Les mosquées et les madrasas situées à Samarcande, Khiva ou Boukhara, sont par exemple, l’illustration parfaite des influences arabes, perses et timourides.
En cuisine aussi on retrouve de multiples influences. Si le plat national est le plov, largement cuisiné en russie, le kebab, les nouilles et les soupes sont également plébiscités dans la culture locale. Encore plus surprenant, les fêtes de diverses ethnies sont ici célébrées sans distinction : le Norouz (nouvel an persan), le Ramadan ou encore le Jour de l’Indépendance sont tous fêtés avec ferveur au sein du pays. Les arts littéraires n’échappent pas à cette mixité culturelle, puisqu’on retrouve aisément des œuvres d’auteurs rédigeant en langue ouzbèke, russe, turque et autres minorités.
La religion en Ouzbékistan
Avec plus de 33 millions d’habitants et de nombreuses ethnies, l’Ouzbékistan compte des adeptes de différentes religions. Si la religion musulmane est prédominante à 90 %, la majorité de la population fait partie de la branche sunnite et le restant de la branche chiite. En plus de l’islam, la communauté de chrétien, des orthodoxes russes, représente 7 % de la population ouzbèke. D’autres religions sont également dénombrées, issues pour la plupart des communautés catholiques, luthériennes, juives et même bouddhistes.
Le pays se revendique comme étant officiellement un État laïc, cependant le gouvernement maintient un contrôle assez strict sur les activités religieuses et leur expression au sein du territoire.
Les droits de l’Homme en Ouzbékistan
Complexe et délicate, la question des droits de l’Homme en Ouzbékistan a fait l’objet de nombreuses critiques de la part de la communauté internationale. Si la constitution du pays prévoit la garantie des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression, la liberté de la presse ou encore le droit à un procès équitable, en réalité ces droits ne sont pas toujours appliqués.
Dans le viseur de l’ONU, le pays a notamment été épinglé pour sa gestion et traitements infligés aux détenus, les restrictions liées à la liberté d’expression et surtout le recours au travail forcé dans l’industrie du coton. Avec l’arrivée de Shavkat Mirziyoyev en 2016, la situation tend à changer. Le pays a entamé une série de réformes visant à améliorer les droits de l’Homme en prenant des engagements : abolir le travail forcé et le travail des enfants, améliorer la liberté de la presse ou encore libérer les prisonniers politiques. La communauté internationale reste aux aguets et surveille de près les transitions entamées.
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