Santé au Kenya (vaccins, précautions...)

Comme pour tout voyage, il est nécessaire de vous renseigner sur les conditions de santé au Kenya afin de prendre les précautions nécessaires. D'autant plus que la visite de ce beau pays peut nécessiter quelques vaccins et un traitement anti-paludisme. Nous vous en disons plus !

Quels sont les vaccins obligatoires pour aller au Kenya ? (fièvre jaune, vaccination COVID...)

Avant de visiter le Kenya, il est systématiquement recommandé d'être à jour du vaccin contre l'hépatite A. Pour information, l'injection doit se faire 15 jours avant le départ, et le rappel doit survenir 1 à 3 (voire 5) ans plus tard.

Ensuite, les vaccins recommandés dépendent des modalités de votre séjour et des régions visitées :

● Le vaccin contre la fièvre jaune peut être requis, sauf si votre visite se limite à certaines régions du Kenya à savoir : Nairobi, Mombasa, la province du nord-est, Kwale, Lamu, les États de Kilifi, Malindi et Tana river. À noter que l'injection doit se faire au minimum 10 jours avant le départ.

● En cas de séjours répétés ou de longue durée, on conseille de se faire vacciner contre l'hépatite B. Deux injections espacées d'un mois seront nécessaires, avec un rappel 6 mois après.

● En cas de longs séjours, les vaccins contre la rage et la typhoïde peuvent également être recommandés.

Concernant la vaccination COVID-19, depuis mai 2023, les restrictions sanitaires sont levées au Kenya. Les voyageurs ne sont plus tenus de présenter un certificat de vaccination contre la COVID-19 ni un test PCR négatif. Seuls les voyageurs présentant des symptômes grippaux à leur arrivée au Kenya devront remplir un formulaire de surveillance sanitaire et effectuer un test antigénique à leurs frais.

Quel est le risque de piqûres de moustiques au Kenya ? Le paludisme au Kenya

Le risque de paludisme est présent tout au long de l'année au Kenya. Le pays est d'ailleurs classé en zone III (résistance maximale du Plasmodium falciparum aux médicaments antipaludiques).

Les zones côtières de l'océan Indien présentent un risque plus élevé de transmission du paludisme, notamment autour de Diani Beach où la chaleur et l'humidité favorisent la prolifération des moustiques. Le vecteur, un petit moustique d'1 mm, pique principalement entre 18h et 7h du matin.

Cependant, un anti paludisme n'est pas forcément nécessaire pour les zones du Kenya situées à plus de 2500 m d'altitude. Par exemple, dans certaines zones de la ville de Nairobi, ou sur les hauts plateaux de la vallée du Rift, des provinces Nyanza, Occidentale, Orientale et Centrale.

Pour vous protéger efficacement, appliquez des répulsifs cutanés adaptés aux moustiques tropicaux sur les parties découvertes. Porter des vêtements longs, de préférence imprégnés d'insecticide, s'avère indispensable dès le coucher du soleil pour éviter les piqures de moustiques.

Durant la nuit, dormez sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide. Les voyageurs âgés et les personnes sensibles doivent redoubler de vigilance, particulièrement pendant la saison des pluies qui accroît les risques de transmission.

Les mesures préventives recommandées contre le paludisme sont les suivantes :

● dès le coucher du soleil, il est recommandé de porter des vêtements, si possible imprégnés d'insecticides, recouvrant le maximum de peau ;

● sur les parties découvertes, un répulsif (Insect Ecran ou Cinq sur Cinq) pourra être appliqué toutes les 3-4h entre le coucher et le lever du soleil ;

● ne dormir que sous moustiquaire imprégnée d'insecticide adapté.

Santé au Kenya : les maladies

Outre le paludisme, les moustiques sont vecteurs de nombreuses maladies telles que la fièvre jaune, la dengue, ou le chikungunya. La dengue se manifeste par des symptômes comme de fortes fièvres, des douleurs musculaires et des éruptions cutanées. Le chikungunya provoque quant à lui des douleurs articulaires intenses qui peuvent persister plusieurs semaines. Côté santé au Kenya, il convient donc d'observer les précautions contre le paludisme énumérées ci-dessus.

Évitez également le contact avec les animaux tels que les chiens, rongeurs, serpents, oiseaux, chauves-souris et singes, pouvant également transmettre des maladies. La rage, bien que rare, reste présente dans certaines régions rurales. En cas de morsure ou de griffure, consultez immédiatement un centre médical.

Côté alimentation, l'eau et les aliments peuvent être vecteurs de maladies comme le choléra, l'hépatite A, ou la fièvre typhoïde. Les conditions d'hygiène précaires dans certaines zones augmentent les risques de contamination. Ainsi, ne buvez que de l'eau en bouteille décapsulée devant vous, et évitez les aliments suivants :

● fruits et les légumes non lavés, non pelés, et crus ;

● viandes mal cuites ou froides ;

● coquillages ;

● produits laitiers et dérivés artisanaux ;

● jus de fruits frais vendus dans la rue ;

● glaçons dans les boissons ;

● aliments vendus par les marchands ambulants.

Pour limiter les risques sanitaires, lavez-vous régulièrement les mains avec du savon ou utilisez une solution hydroalcoolique avant les repas et après avoir touché des surfaces dans les lieux publics. En cas de symptômes digestifs persistants ou de fièvre élevée, consultez rapidement un médecin.

Quelles sont les infrastructures médicales disponibles au Kenya ?

Nairobi concentre les principaux hôpitaux privés offrant des soins de qualité internationale, notamment l'Aga Khan Hospital et le Nairobi Hospital. Dans les grandes villes comme Mombasa et Kisumu, des cliniques modernes assurent une prise en charge correcte. Les zones rurales disposent de centres de santé communautaires plus basiques. Pour les cas graves, une évacuation vers la capitale peut s'avérer nécessaire. Une assurance médicale complète avec rapatriement reste indispensable pour votre séjour.

Quelles précautions et mesures de sécurité nécessaires pour les femmes enceintes et les enfants ?

La protection des femmes enceintes requiert une consultation médicale préalable pour adapter le traitement antipaludéen et les vaccinations. Les enfants dès 9 mois peuvent recevoir le vaccin contre la fièvre jaune, tandis que les nourrissons de 6 à 8 mois nécessitent une évaluation spécifique. Une protection renforcée contre les moustiques s'impose avec des répulsifs adaptés et des moustiquaires imprégnées.

Séjour au Kenya : conseils avant d'y voyager et que faire en cas de pépin

Si les vaccins recommandés plus hauts ne sont pas obligatoires pour votre voyage au Kenya, il sera demandé un certificat de vaccination contre la fièvre jaune à tout voyageur de plus d'un an, venant d'un pays considéré comme « foyer » de la fièvre jaune par l’OMS. Parmi eux, nous retrouvons par exemple l’Éthiopie, l’Ouganda, le Burkina Faso ou le Rwanda.

En outre, il est fortement recommandé de souscrire à une assurance voyage pour toute la durée de votre séjour au Kenya.

Autres recommandations : 

• Consultez votre médecin au minimum 6 semaines avant le départ pour planifier votre protection sanitaire.
• Emportez une trousse médicale avec des médicaments de base et vos ordonnances traduites en anglais.
• Privilégiez les centres médicaux de Nairobi ou Mombasa en cas de problème de santé grave durant votre séjour.
• Conservez précieusement les coordonnées des hôpitaux agréés et de l'ambassade de France à Nairobi.
• Vérifiez la prise en charge des frais médicaux par votre assurance voyage avant le départ.
• Évitez la baignade dans les eaux stagnantes des lacs pour prévenir la bilharziose.