La population à la Réunion

Les racines de la population de la Réunion remontent au XVIIe siècle, lorsque l’île fut occupée pour la première fois, puis habitée au fil du temps par de multiples nationalités. De cette diversité de cultures, la Réunion a hérité de son langage créole, de ses origines métissées et des nombreuses religions présentes sur le territoire. Suivez-nous, nous vous emmenons à la rencontre du peuple réunionnais.

La langue à la Réunion

L’idiome officiel à la Réunion est le français. Il est utilisé à l’école et dans les services administratifs et publics.

Pour autant, le créole est très souvent parlé à la maison ou entre les habitants. Cet idiome date de la période de l’esclavage, et a évolué au fil des nouvelles nationalités qui venaient s’installer sur l’île. Les esclaves, les travailleurs et les maîtres, provenant de divers États comme l’Inde, les territoires d’Afrique, la France, Madagascar, ou encore la Chine, ont développé ce langage pour arriver à communiquer entre eux.

Cette langue, orale et imagée, se base sur des mots de vocabulaire français, mais reprend les codes linguistiques des autres pays qui l’ont influencée. Elle varie également selon la zone où elle est parlée, impliquant des différences entre les territoires des côtes et des montagnes.

Aujourd’hui, le créole possède le statut de langue régionale, tout comme le basque, le breton ou le corse, et de multiples écoles et universités proposent une option « langue créole » pour l’enseigner au plus grand nombre.

Ne soyez pas surpris si vous êtes nommé « zorey » (prononcé « zoreille »), qui veut dire « Français de métropole » à votre venue sur l’île !

Les habitants de la Réunion

Les racines de la population réunionnaise remontent à 1663, lorsqu’un groupe de douze personnes, dont deux Français et dix Malgaches, ont pour mission de peupler l’île. Le passé est ensuite marqué par l’arrivée d’autres habitants français, malgaches, portugais et indiens. Puis, viennent les esclaves de différents pays d’Afrique de l’Est, puis l’installation d’anciens pirates provenant du Royaume-Uni et des Pays-Bas. Il faut aussi attendre le développement des champs de canne à sucre pour voir débarquer de nouveaux travailleurs indiens et chinois. C’est tout ce mélange de nationalités au fil de l’histoire qui a créé le métissage de l’île de la Réunion et les origines variées de ses résidents.

Aujourd’hui, sur les plus de 850 000 habitants de l’île, il est estimé que la population se constitue principalement d’environ 45 % de descendants d’Africains, appelés les « Cafres », 15 % de la lignée des premiers Européens, désignés les « créoles blancs », et 20 % d’Indiens tamouls, surnommés les « Malbars ». De petites communautés de Chinois, de Français métropolitains et d’Indiens musulmans (mentionnés comme les « Zarabes »), sont également présentes.

La religion à la Réunion

Dû à ce mélange de populations, la Réunion abrite de nombreuses religions, qui se côtoient en harmonie.

Les principales sont :

● Le catholicisme, qui a inspiré le nom de la plupart des grandes villes du territoire et qui fut la première confession intégrée sur l’île.

● L’hindouisme, introduit à l’arrivée des travailleurs indiens qui venaient cultiver la canne à sucre. Les lieux saints sont caractérisés par leurs mille couleurs et statues de déités. La figure la plus honorée à la Réunion est la déesse Kali.

● L’islam, institué par les esclaves africains et les Indiens de la région du Gujarat, qui arrivèrent plus tard dans la région.

● Le courant de pensée du taoïsme, et le bouddhisme, perpétrés par les descendants des habitants chinois.

La religion est très présente dans le quotidien des Réunionnais, et il n’est pas rare de rencontrer des sites de culte, comme les églises, chapelles, pagodes chinoises, mosquées et temples hindouistes, construits les uns à côté des autres. Les fêtes et festivals qui y sont liés rythment la vie des résidants tout au long de l’année, de même que les traditions, telles que l’appel à la prière, les cérémonies, les messes ou les chants.

De nombreux mythes sont également nés de la culture locale, comme Saint Expédit, pour lequel de petits sanctuaires sont érigés dans de multiples endroits de l’île, et que l’on implore pour exaucer un souhait. Sitarane, lui, est invoqué pour la guérison et la protection. Les personnages de grand-mère Kalle, de la Vierge noire (défenseure des esclaves) et de la Vierge au Parasol (figure de prévention contre les éruptions volcaniques) complètent les croyances locales.

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